L’enfance de Siddhartha Gautama

Siddhartha Gautama (Bouddha) est né en l’an 583 Av-JC au Népal actuel. Son père, le Roi Suddhodana, était le leader du clan Shakya. Sa mère, la Reine Maya , mourut juste après sa naissance.

Lorsque le Prince Siddhartha était âgé de quelques jours, un saint fit la prophétie que le prince serait un grand militaire conquérant ou un grand maître spirituel.

Le Roi Suddhodana avait privilégié le premier choix et prépara son fils en conséquence. Il éleva le garçon dans le grand luxe loin de la connaissance de la souffrance humaine et de la religion. Le Prince atteignit l’age de 29 ans ayant très peu d’expériences de la vie au-delà des murs de son opulent palais.

La rencontre des quatre images

Un jour, succombant à sa curiosité, Prince Siddhartha a demandé à un charretier de l’emmener faire un tour dans la campagne. Durant ces promenades il fut choqué par la vue d’un vieil homme, d’un malade puis d’un cadavre. Les réalités crues de la vieillesse, la maladie et la mort le saisirent et l’écœurèrent.

Finalement, il vit un ascète errant. Le charretier lui expliqua que l’ascète était quelqu’un qui avait renoncé au monde et cherchait la libération par la peur et la souffrance.

La renonciation

Pour une période le prince retourna à la vie de palais, mais il n’y prit pas gout, même la nouvelle annonçant l’accouchement de sa femme Yasodhara et la naissance d’un garçon ne l’enthousiasma guère. L’enfant fut appelé Rahula, ce qui veut dire « entrave ».

Une nuit tandis qu’il errait seul dans le palais. Le luxe qui lui plaisait auparavant lui sembla maintenant grotesque. Musiciens et danseuses dormaient affalés, ronflant, grésillant. Prince Siddhartha réfléchit sur l’effet de l’âge, de la maladie et de la mort sur eux, et comment leur corps se transformerait en poussière.

Il réalisa ainsi qu’il ne pourrait plus être heureux en vivant la vie de prince. Cette nuit là, il délaissa le palais, rasa son crane et changea ses vêtements de prince en bure de mendiant. Puis il commença sa quête de l’éveil spirituel.

La quête

Siddhartha chercha au début des professeurs célèbres qui lui enseignèrent la méditation ainsi que différentes philosophies religieuses de l’époque. Mais après qu’il eut appris tout ce qu’ils avaient à enseigner ses doutes et ses questionnements persistaient. Il décida alors avec ses disciples d’aller chercher la l’éveil spirituel par eux-mêmes.

Les six compagnons tentèrent d’allévier la souffrance avec la discipline physique en supportant la douleur, retenant la respiration et en jeûnant jusqu’à l’inanition. Mais malgré cela Siddhartha resta insatisfait. En renonçant au plaisir il était saisi par les plaisirs opposés à savoir, douleur et auto-mortification. Aujourd’hui Siddhartha est considéré comme le juste milieu entre ces deux extrêmes.

Il se rappela une expérience qu’il vécut durant l’enfance quand son esprit fut saisi par un état de paix profonde. Le chemin de la libération passait par la discipline de l’esprit. Il réalisa qu’il avait besoin de nourriture pour renforcer ses capacités à l’effort et pas le contraire. Mais quand il accepta un bol de riz au lait de la part d’une jeune fille, ses compagnons crurent qu’il avait laissé tomber sa quête et l’abandonnèrent.

L’éveil spirituel du Bouddha

Siddhartha s’assit au-dessous d’un ficus sacré (Ficus religiosa), (désormais connu comme L’arbre de la Bodhi) et y médita.

Le travail spirituel de Siddhartha a été mythifié comme un grand combat contre Mara, un démon dont le nom signifie « destruction » et qui représente les passions qui nous piègent et nous illusionnent. Mara emmena de vastes armées de monstres pour attaquer Siddhartha, qui resta debout et intouchable. La plus belle fille de Mara essaya de séduire Siddhartha, mais cette tentative aussi échoua.

Finalement, Mara réclama la chaise de l’éveil qui lui revenait de droit. Les accomplissements spirituels de Mara étaient plus grands que ceux de Siddhartha dit le démon. Les soldats de Mara ont crié à l’unisson « j’en suis témoin ! Mara défia Siddhartha en lui disant : qui parle pour vous ?

Puis Siddhartha tendit le bras droit pour toucher la terre, et la terre elle-même s ‘exclama : « je serais ton témoin ! . Mara disparut. Et dès que l’étoile du matin s’éleva au ciel, Siddhartha Gautama atteignit l’éveil spirituel et devint un Buddha.

Le professeur

Au début, Bouddha était réticent à enseigner, parce qu’il avait réalisé qu’il ne pourrait pas transmettre son enseignement en mots (parce que son enseignement ne pouvait pas être expliqué par des mots. Seule la discipline et la clarté d’esprit feraient disparaître l’aveuglement et la réalité absolue directement expérimentée.

Les auditeurs sans expérience directe resteraient collés aux conceptualisations et ne comprendraient sûrement pas tout ce qu’il dit. Mais la compassion le persuada finalement à faire une tentative.

Après son éveil spirituel, il alla au parc des cerfs à Isipatana, localisé dans l’actuelle province du Uttar Pradesh en Inde. Là-bas il trouva les cinq compagnons qui l’abandonnèrent auparavant, et pour eux il precha son premier sermon. Ce sermon a été préservé comme le Dhammacakkappavattana Sutta et centre des quatre nobles vérités. Au lieu d’enseigner des doctrines concernant l’éveil, le Buddha avait choisi de prescrire un chemin de Pratique par l’intermédiaire duquel les gens pourront accéder à l’éveil par eux-mêmes.

Le Buddha se dévoua à l’enseignement, attirant des centaines d’adeptes. Finalement; il se réconcilia avec son père, le Roi Suddhodana. Sa femme, la dévouée Yasodhara, devint une nonne et un disciple. Rahula, son fils, devint quant à lui un moine novice à l’age de 7 ans et passa le restant de sa vie à coté de son père.

Derniers mots

Le Buddha voyagea inlassablement et enseignât jusqu’à sa mort à l’âge de 80 ans. Les derniers mots qu’il prodigua à ses disciples furent :

« Voilà, o moines, ceci est mon dernier conseil pour vous, tout dans ce monde est voué au changement ; Travaillez avec diligence à votre propre salut. »